samedi 20 février 2016

Crise agricole : rendez-vous à Loudéac


Pourquoi serai-je ce 20 février à Loudéac, au rassemblement des Collectifs des Elus en Soutien à l'Agriculture et aux Territoires (CELSAT), avec les représentants de l'ensemble des syndicats agricoles ? Le Ministre de l'Agriculture avait brillé par sa surdité l'été dernier ; un "plan" avait ensuite été annoncé ; la crise agricole gronde depuis des mois ; la détresse s'est encore exprimée dans nos campagnes et nos villes ces dernières semaines, au bruit des tracteurs avec l'odeur des pneus brûlés ... 
Le 11 février, le Président de la République a enfin réagi, et annoncé une baisse des cotisations sociales, suivi du Premier Ministre le 17 février : 7 points de baisse des cotisations sociales, et report sans démarche particulière, des cotisations 2016. Manuel Valls évoque aussi dans son interview au quotidien régional la nécessaire fin de la sur-transposition française des directives européennes : mais le courage et l'abnégation de chacun seront-ils au rendez-vous pour les réformes de filière ?? 
Nous ne pouvons plus accepter que des décisions soient prises si loin, appliquées en Bulgarie comme en France sur des terroirs si différents
La spirale infernale des « nouvelles normes », conduit à augmenter l’endettement, à la panique quand le revenu ne suffit même plus à vivre ; cette spirale tue des hommes.
Nous soutenons le droit des agriculteurs à choisir leur mode d’agriculture, à posséder et aimer leur terre, à participer à des filières économiques courtes, à ne plus être esclaves de ceux qui décident de réglementations aveugles ou de collusions meurtrières au nom de la concurrence. Les agriculteurs ne sont, c'est vrai, pas tous à la même enseigne, ce sont les plus petits qu'il faut sauvegarder, ils sont aussi essentiels que les autres !
Nous affirmons que le choix de produire et de consommer français est un choix légitime ; il reconnaît la relation humaine et la proximité comme facteurs de cohésion sociale. L’étiquetage des provenances et des acteurs de la transformation sont donc nécessaires, mais doivent là aussi être raisonnables.
Nous encourageons la prise de conscience de notre responsabilité collective : vis-à-vis de l’eau, de l’air, de la terre, de tous les vivants et spécialement des êtres humains. Respecter la nature et respecter l’humain sont liés : aujourd’hui,  l’un et de l’autre sont détériorés. Mais nous pouvons collaborer pour construire notre maison commune ; c'est le sens de l'engagement citoyen et politique du PCD, comme consommateurs et comme partenaires des paysans de France, leurs coopératives, syndicats, instances de concertation et de décision.