mardi 22 mars 2016

Attentats à Bruxelles : mais quand reviendra-t-il ?

Encore une. En Belgique.
Au Mali, hier 21 mars, une attaque
En Côte d'Ivoire à Grand-Bassam, le 13 mars, 20 morts
Egypte, le 19 mars, 13 morts
Turquie, le 19 mars, 4 morts
Turquie, le 13 mars, 37 morts
Yemen, le 4 mars, 16 morts
Syrie, le 21 février, 180 morts 
Cameroun, le 19 février, 24 morts
Turquie, le 17 février, 28 morts
Nigeria, le 9 février, 58 morts
Nigeria, le 30 janvier, 85 morts ...
Lybie, Irak, Burkina Faso, Somalie, Tchad ... 
L'Europe avait encore peu pleuré ; les attentats de Paris le 13 novembre ont révélé que la menace était désormais là, et maintenant Bruxelles
Mais quand le bon sens reviendra-t-il ? Nos élites portent une lourde responsabilité : l'aveuglement, le refus de nommer le terreau de la barbarie, la trouille au ventre face aux décisions à prendre
Déjà, lors des attentats du World Trade Center en 2001, les réponses avaient été inadaptées : on avait seulement préféré qualifié un "axe du mal" ailleurs, alors qu'il y avait, sur place, une remise en cause du modèle capitaliste ultra-libéral à faire aussi. C'est le courage qui manque, comme l'avait observé Soljenitsyne, pour prendre les décisions défavorables à quelques intérêts particuliers mais nécessaires au bien commun ; le courage pour reprendre l'éducation au bien commun, à la vie simple, aux relations dénuées d'intérêt financier, au respect des personnes et des biens. Tous, retroussons nos manches pour secourir les victimes, et transformer notre effroi en courage. Nos priorités ne seront plus le "progrès scientifique" (fou) ou la vitesse des trains, mais une meilleure justice, moins d'esclavage, et une éducation morale au bien 
"Daesch" et ses émules ne vaincront pas : les hommes et les femmes de bon sens vont se lever

jeudi 17 mars 2016

Lynchage médiatique du Cardinal Barbarin : faut-il jouer à "je t'attaque, tu te défends" ?

Pédophilie, Eglise catholique, prêtres, victimes, Education nationale, personnes ayant autorité, enseignants ... Le déchaînement médiatique s'est organisé très vite, comme d'habitude, sur la base de deux faits : l'un qu'on veut faire oublier au grand public, l'autre qu'on instrumentalise pour capter toute l'attention du grand public. Ça marche à chaque fois, mais c'est lassant.
Les historiens et observateurs honnêtes savent que ce procédé est particulièrement utilisé dans les régimes autoritaires. Un groupe attaque, l'autre se défend, et pendant ce temps des mesures sont passées discrètement, que la raison, l'équité, la justice, le bon sens, réprouveraient.
Ceux qui rejettent toute morale naturelle ne nous trompent pas : ils élargissent l'accès à la pornographie pour les mineurs pour des raisons commerciales, tout en disant vouloir les protéger ? Respectons les enfants, éduquons à leur bien, et permettons à la justice de travailler
La pédophilie, l'inceste, le viol, sont des crimes et délits. Les auteurs doivent être condamnés, soignés, réinsérés. Parlons aussi de ceux qui gagnent beaucoup d'argent à déconstruire et hypersexualiser notre société. Ils portent une grave responsabilité.
Non, je ne parlerai pas du Cardinal Barbarin.

mercredi 9 mars 2016

Pour, ou contre, le projet de loi travail El Khomri ?

"Je ne connais pas cette personne, mais elle n'a jamais travaillé sur des dossiers ayant trait à l'emploi. Elle n'a même jamais travaillé dans une entreprise". Rappelons-nous ces propos d'un responsable syndical lors de la nomination surprise début septembre de Mme Myriam El Khomri en remplacement de François Rebsamen. Pourtant, la voici chargée d'aller au front, devenue la "façade" du travail mené par le comité Badinter et par la commission Jean-Denis Combrexelle, et la cible de la contestation de la rue comme de gens de son camp.
Alors ? L'exposé des motifs de cet avant-projet de loi énumère les raisons de ... "parachever les fondements de ce nouveau modèle social" ! Voilà qui fait évidemment peur à ceux qui s'accrochent à ce fameux modèle français que plus personne ne veut financer, qu'il s'agisse de l'assurance-maladie, des retraites, ou du chômage.
Il y a du bon dans ce projet : recentrer le rôle de la loi sur les règles d'ordre public, baser les relations sociales et la négociation collective sur la confiance plutôt que sur la défiance ...
Mais on veut encore échapper au contrôle démocratique quand on veut faire créer, par la loi, une "commission de refondation" du code du travail qui assurera sa nouvelle rédaction : même si les principes en sont donnés, ce travail aurait dû être conduit avant de soumettre ce projet de loi au Parlement. On est dans la précipitation pour motif politique !
D'autre part, l'analyse des changements qui conduisent à adapter notre droit du travail est très insuffisante : parler de "la part croissante des services dans notre économie" est un aveu de faiblesse de notre industrie et de notre agriculture ! Parler de "l'élévation des qualifications" quand tant de nos cerveaux partent à l'étranger montre que ce n'est pas le bon repère pour adapter notre droit. 
Et puis face à la fausse flexibilité annoncée aux PME en particulier sur les licenciements, dénoncée par le député Jean-Frédéric Poisson, on peut comprendre la furie des syndicats : ce projet de loi a l'énorme avantage de leur donner du vrai travail, beaucoup de travail constructif pour les années à venir ... Accepter un nouveau cap et l'ajuster pour permettre à tous les français de travailler, ou se résigner : "On verra" ?