La politique étrangère de la France au Proche-Orient est depuis 2005 en rupture totale avec une tradition de presque mille ans, et cause à la fois de l'effacement de notre pays et de sa désignation comme cible.
Dans son petit livre récent *, le député Jean-Frédéric Poisson observe l'énergie considérable déployée par l'Occident pour faire tomber, ou affaiblir, les régimes dictatoriaux de la région. Et que les barbares en ont profité pour prendre le contrôle ou, quand ça n'était pas possible, alimenter la guerre et la terreur. Il voit aussi les effets des déplacements de population induits (migrants, réfugiés, camps, filières de passeurs et leur économie parallèle, tragédies des naufrages en Méditerranée, martyre des chrétiens d'Orient ...). Et il analyse, avant de proposer la reprise du cap millénaire qui seul pourra rétablir notre pays.
Millénaire ? Notre pays chrétien a réagi lorsque l'accès aux Lieux saints chrétiens (Jérusalem ...) a été interdit par les Turcs, musulmans ; ce furent les croisades avec leur longue histoire, faite de personnes et actions admirables ou regrettables. Depuis, même sous la Révolution, même sous la IIIème République, la France n'avait jamais pris le risque de remettre en cause son statut acquis depuis cette époque : protectrice des minorités (voies diplomatiques et militaires, culturelle), sa ligne d'équilibre dans ses relations avec les pays du Proche Orient lui valait d'être respectée, recherchée pour la résolution des conflits.
Et puis la dépendance au pétrole est arrivée, et la France a jugé plus importants ses intérêts économiques que son influence sur la scène internationale. Elle a abandonné ses alliés de toujours, qui partagent des intérêts communs avec elle, et a choisi de nouveaux partenaires, avec lesquels elle n'a aucun intérêt commun ; ou plutôt, eux ont intérêt à ce partenariat avec notre pays affaibli
Pendant ce temps, en Bretagne, 200 migrants sont arrivés, 900.000 € ont été affectés par l'Etat français pour leur accueil, et on ne fait que payer les pots cassés. Craignons un coup de tonnerre le 20 juillet 2016 : ce jour-là, la Mission d'information parlementaire sur le financement de Daech remettra son rapport au président de l'Assemblée nationale, en présence de la presse ...
* "Notre sang vaut moins cher que leur pétrole"
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