Le Président de la République essaie de faire oublier MM. Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, précédemment à ce poste : M. Macron, donc, Ministre de l'Economie depuis le 27 août 2014, s'active avec ses amis de "la communication" pour faire admettre la loi fourre-tout dite "loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques".
Les principes énumérés dans ce projet ont d'abord fait réagir la gauche (libérer, investir, travailler !), mais c'est aussi la droite qui hoquette : le poids des règlements est unanimement dénoncé (sauf par ceux qui les décrètent bien sûr...), le corporatisme, héritage français du Moyen-Age, est trop sclérosant ; mais la question des activités libérales et réglementées, le démantèlement de la semaine sociale par l'extension du travail du dimanche, et l'idéologie de l'égalité appliquée maintenant au champ économique, ne contribueront pas à améliorer notre situation économique nationale !
Certes, M. Macron a une fibre et des connaissances entrepreneuriales plus développées que bien des "attachés" du Parti socialiste, mais il manque encore l'allègement des charges des entreprises, la réforme du financement de la protection sociale, l'assouplissement des normes inutiles qui pèsent sur les entreprises et les collectivités locales, et des réformes de structure de la puissance publique ; là serait vraiment la libération d'énergie, et là s'arrête la puissance dogmatique.
Oui, ainsi que l'indique Jean-Frédéric Poisson, rapporteur pour le groupe UMP et président du PCD, ce projet de loi est une "authentique manœuvre de diversion". Il s'applique à détailler des mesures secondaires, et évite soigneusement les mesures de première importance qu'imposerait l'état de notre économie. Il évite surtout de se poser les questions d'orientation : "quels sont les biens et les services que la mondialisation de l'économie nous amènera à traiter autrement à l'avenir ? Comment le renforcement des logiques de territoire, en particulier par le maintien des services à caractère public, peut-il fortifier la France dans les bagarres internationales qu'elle doit mener ? ".
La situation de la Grèce doit nous faire réagir...
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