Décidément, la tradition de "droit écrit" de notre pays devient insupportable, avec la prolifération de règles, normes et exigences en tout genre. D'un côté, ceux qui jouent aux legos dans leurs bureaux, inventant des systèmes et des règles, maniant des concepts, des grandes idées, des beaux principes ; de l'autre, ceux qui font la vie économique et sociale dans le concret.
Grand sujet actuellement chez les commerçants, professions libérales, ...: l'Agenda d'accessibilité programmée liée à la réglementation en vigueur au 1er janvier 2015 et l'échéance du 27 septembre.
Une partie de nos concitoyens a des difficultés physiques à se déplacer : personnes en fauteuil ou avec béquilles, personnes âgées, parents avec poussette.
Faut-il contraindre tous les établissements recevant du public à des aménagements (à leur charge) toujours coûteux ? Ou encourager le dialogue local entre les associations représentatives de ces publics et les communes pour définir ensemble quels lieux sont à rendre absolument accessibles ?
Des dérogations sont, en théorie, possibles. Mais la demande suppose une telle expertise pour l'obtenir, qu'à ce jour, aucune n'a été accordée par la Commission adhoc en Ille-et-Vilaine par exemple !
Les commerces de centre ville sont souvent dans des rues anciennes, étroites, avec deux marches. Le processus suppose de faire faire un diagnostic d'accessibilité (400 à 1000 €), l'exigence concerne parfois de repeindre le parking (marquages). Les Chambres de Commerce et d'Industrie s'efforcent d'aider leurs adhérents, il n'empêche : certaines municipalités cherchent le moyen d'accompagner les petits commerces qui font la vie de leurs centres, elles sont conscientes du poids financier infligé sans discernement sur l'économie locale.
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