mardi 21 juillet 2015

L'été, les agriculteurs travaillent, mais là, c'est pour rien !

Ils l'ont découvert à leurs dépens, les vacanciers et les routiers transportant des denrées alimentaires étrangères : les agriculteurs ne sont pas contents, et le gouvernement les oublie. Trop de petites phrases qui font mal, trop d'oublis, trop de décisions techniques ou politiques prises "hors-sol"...
Travailler gratuitement, cela s'appelle du bénévolat. Les agriculteurs ne sont pas des bénévoles. Aujourd'hui, ils sont payés en dessous du prix de production, ils veulent vivre de leur travail, (pas de subventions), et pour certains une autonomie alimentaire serait bienvenue ! Comme pour les légumiers du Finistère il y a quelques mois, ce sont le Ministre de l'agriculture, mais aussi le Conseil régional et tous les acteurs des filières lait et viande qui ont à retrouver le chemin de la collaboration réaliste et de la confiance. C'est comme les enseignants d'école maternelle et primaire : sans eux, notre population manquera des bases élémentaires. Sans les agriculteurs, notre population aura faim. Faisons-leur la place qui leur est due.

jeudi 9 juillet 2015

Les ports régionaux de Bretagne : un enjeu essentiel

Les ports de Brest, Lorient et St Malo appartiennent à la Région Bretagne. Le Conseil régional sortant les voit sous l'angle de sa politique "Transports" ; nos ports comme nos routes, nos aéroports et nos lignes ferroviaires, ont un lien essentiel avec notre vitalité économique, pour la création d'emplois sur notre territoire.
Nous préparons le renouvellement de l'assemblée régionale ; quelles sont les attentes des responsables portuaires, des chargeurs, et de tous ceux qui interviennent de près ou de loin dans la vie portuaire ? La conférence organisée par l'IMARPOR ce 8 juillet était l'occasion d'en rencontrer quelques-uns, venus de Brest, Montoir-de-Bretagne, St-Brieuc, Lorient, mais aussi de Paris, Calais, Sète ...
Les ports permettent l'arrivée de nouvelles industries, ils apportent un "plus" à nos bassins d'emploi, mais ils doivent coller aux besoins des entreprises qui décident alors d'investir dans les ports. Question étonnante du directeur des ports, aéroports et voies navigables du Conseil régional au directeur général du Port de Sète : "mais comment faites-vous pour attirer les investisseurs privés et arriver à ce ratio 50/50 entre fonds publics et fonds privés ?"
La réponse est dans un rapport à l'économie, fondamentalement différent.

jeudi 2 juillet 2015

Pays des énormes normes : la date du 27 septembre

Décidément, la tradition de "droit écrit" de notre pays devient insupportable, avec la prolifération de règles, normes et exigences en tout genre. D'un côté, ceux qui jouent aux legos dans leurs bureaux, inventant des systèmes et des règles, maniant des concepts, des grandes idées, des beaux principes ; de l'autre, ceux qui font la vie économique et sociale dans le concret.
Grand sujet actuellement chez les commerçants, professions libérales, ...:  l'Agenda d'accessibilité programmée liée à la réglementation en vigueur au 1er janvier 2015 et l'échéance du 27 septembre. 
Une partie de nos concitoyens a des difficultés physiques à se déplacer : personnes en fauteuil ou avec béquilles, personnes âgées, parents avec poussette. 
Faut-il contraindre tous les établissements recevant du public à des aménagements (à leur charge) toujours coûteux ? Ou encourager le dialogue local entre les associations représentatives de ces publics et les communes pour définir ensemble quels lieux sont à rendre absolument accessibles ?
Des dérogations sont, en théorie, possibles. Mais la demande suppose une telle expertise pour l'obtenir, qu'à ce jour, aucune n'a été accordée par la Commission adhoc en Ille-et-Vilaine par exemple !
Les commerces de centre ville sont souvent dans des rues anciennes, étroites, avec deux marches. Le processus suppose de faire faire un diagnostic d'accessibilité (400 à 1000 €), l'exigence concerne parfois de repeindre le parking (marquages). Les Chambres de Commerce et d'Industrie s'efforcent d'aider leurs adhérents, il n'empêche : certaines municipalités cherchent le moyen d'accompagner les petits commerces qui font la vie de leurs centres, elles sont conscientes du poids financier infligé sans discernement sur l'économie locale.