Doré ou non, il s'agit bien d'un parachute politique pour M. Jean-Yves Le Drian ;
Il s'agit aussi d'un bouclier de fortune pour le parti socialiste et la majorité présidentielle, pour garder cette région.
Le parti socialiste vit un deuil national politiquement prolongé : la dernière "actualité" du PS en Ille-et-Vilaine en témoigne encore ce 30 novembre : "La campagne est suspendue" !
Entre attentats et COP21, les débats politiques régionaux et les mauvais chiffres du chômage (la non-inversion de la courbe !) sont médiatiquement éclipsés.
Malgré le nom de la liste socialiste, "La Bretagne avec Jean-Yves Le Drian", tout le monde a compris que ce serait "La Bretagne sans Jean-Yves Le Drian" : le président de la république jugera évidemment nécessaire sa présence comme ministre de la défense après le deuxième tour !
Qui va diriger la Bretagne ? Les électeurs sont privés de le savoir aujourd'hui.
Les électeurs tentés par la gauche en Région Bretagne vont donc voter pour un absent, qui se garde bien de parler de bilan, mais qui fait répéter par ses documents la chanson du programme de 2010 ... (et nous apprenons ce 1er décembre qu'il ne participera pas non plus au seul débat télévisé entre les chefs de file prévu mercredi 2/12 à 15h30...)
La droite et le centre n'ont pas été chercher un candidat indisponible qui se promènerait furtivement en Bretagne avec une écharpe de couleur : Marc Le Fur a non seulement réuni une équipe, il la dirige, lui fait partager un cap, élaborer un programme concret et réalisable, lui permet d'additionner sensibilités et compétences, et il est sur le terrain depuis l'été.
Il est de la responsabilité des électeurs bretons de faire, et le 6 et le 13 décembre, le choix de la seule liste capable de conduire le juste changement, le choix de la Bretagne, sans parachute ni bouclier, en confiance.