mardi 29 septembre 2015

Lycées : le mauvais rapport

Cette fois, la Cour des Comptes s'est penchée sur le coût des lycées français. Notre pays dépense pour ses lycéens en moyenne 38% de plus que les autres pays de l'OCDE ; et ce surinvestissement n'est pas récompensé par une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail ...
Le constat qui suit n'est pas surprenant. "Le cadre institutionnel et le pilotage partagé du service public éducatif entre État et Régions ne favorisent pas l'amélioration de la gestion des lycées" :  ces superpositions institutionnelles sont une habitude française
Parmi les solutions proposées par la Cour, nous retiendrons celle qui consiste à "généraliser la contractualisation tripartite entre lycées, État, régions pour conforter l’autonomie des établissements et renforcer les responsabilités des chefs d’établissements".
Autonomie, responsabilité. Faisons confiance a priori, limitons les contrôles a priori qui paralysent l'initiative et la créativité, réservons-les pour après. En Bretagne, le Conseil régional a au contraire décidé de dépenser davantage, en prévoyant un lycée supplémentaire là où l'offre semble déjà satisfaite, et en s'octroyant des missions, donc des dépenses, supplémentaires ...
Les électeurs apprécieront  : c'est leur argent, et les petits reportages sympas du magazine régional ne le font pas oublier.

mercredi 9 septembre 2015

Artisanat : une voie royale et régionale

Des plans pour l'apprentissage ? Comme les saisons, ils sont cycliques, ce qui n'a pas empêché le nombre de contrats d'apprentissage de chuter en Bretagne : - 13% en 2 ans pour les entrées en apprentissage, soit 12500 en 2013, chute particulièrement marquée dans le Finistère (- 19%), chiffres officiels DIRECCTE
Les résultats de l'enquête Iroise sont pourtant bons : douze mois après la fin du contrat d'apprentissage, trois jeunes sur quatre sont en emploi, la plupart du temps dans le métier pour lequel ils ont été formés. Alors pourquoi une frilosité publique et parfois privée pour favoriser l'alternance ?
Faut-il y voir une défiance de l'actuelle majorité régionale à l'égard de la capacité des patrons à former des jeunes ?
L'artisanat, les petites entreprises (moins de 5 salariés) sont les premières employeuses d'apprentis (45% des nouveaux contrats en Bretagne). Un travail excellent est assuré par la Chambre des Métiers en Ille-et-Vilaine, avec la Fac des Métiers, et la Chambre régionale des Métiers , toujours en lien avec les organisations professionnelles. C'est le sens du concret et la faculté d'adaptation des formations aux besoins du monde professionnel. Et si le futur Conseil régional, par exemple, ne conditionnait plus son financement au nombre d'apprentis dans un groupe-classe ? Des métiers rares ne sont plus pourvus, faute de formation, et pourtant l'emploi existe ...
(photo : en visite chez Guy Gautier, artisan, prothésiste dentaire, élu à la Chambre des Métiers d'Ille-et-Vilaine)

mardi 1 septembre 2015

Publié au Journal officiel : Retour sur l'élection européenne 2014

Les comptes de campagne des différentes listes candidates au Parlement européen ont été publiés récemment au Journal Officiel
On y lit en page 13 les dépenses et recettes respectives des campagnes dans l'Ouest. Pour les trois régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, seules 14 listes ont vraiment concouru et fait campagne ! 
Seulement 14, sur les 25 déposées officiellement au Ministère de l'Intérieur ...
Sans parler des affiches, bulletins de vote et circulaires, comptés à part, on y voit que la liste UDI a déboursé la plus grosse somme pour sa campagne- plus de 680 000 € - pour faire élire (seulement)  M. Jean Arthuis, suivie de la liste du Parti socialiste qui a pu faire élire deux représentants avec 589 000 €. On constate avec étonnement que la liste de Christian Troadec, non élu, mais qui a totalisé plus de 80 000 voix, n'avait dépensé que 2000 € pour sa campagne, et que la liste conduite par Alain Cadec avec l'UMP a conquis trois sièges malgré une dépense relativement modeste de 267 000 €...
Intéressant. Accessoirement, on peut lire aussi que la liste qui, bien que n'ayant aucun élu, a été soutenue par le plus grand nombre de dons sur l'ensemble de la France est celle conduite par Marie de Blic, avec Force Vie, ces dons compensant l'absence de remboursement forfaitaire de l'Etat